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DE LA POLITESSE À VÉLO

  • Publié le
  • Par Jacque Parisien
DE LA POLITESSE À VÉLO

Suivre ou devancer d’autres cyclistes sur une piste ou sur la route est inévitable, d’autant plus avec la hausse phénoménale de ventes de vélos, donc du nombre de cyclistes.

DE LA POLITESSE À VÉLO

La politesse est la première vertu, et l'origine peut-être de toutes.(André Comte-Sponville)

 

Si je me permets de pencher du côté de la philosophie dans le but de parler de vélo, et de politesse vous l'aurez compris, c’est que l’idée m’est venue à la suite de mes nombreuses randonnées, de ma satisfaction après avoir croisé certains cyclistes et de ma déception après en avoir croisé d’autres.  Excluons tout de suite toute leçon de morale, car je vous propose une réflexion. C’est que, voyez-vous, indiquer clairement nos intentions, saluer un cycliste en le croisant sur une route ou une piste représente, pour moi, un réflexe parfaitement intégré dans ce que je qualifie d’éthique à vélo.  Sommes-nous obligés d’aviser les autres cyclistes de notre intention? Oui.  De le saluer chaque fois?  Non.  Devrions-nous le faire? Oui.  Voici pourquoi.

Suivre ou devancer d’autres cyclistes sur une piste ou sur  la route est inévitable, d’autant plus avec la hausse phénoménale de ventes de vélos, donc du nombre de cyclistes. Si vous êtes à l'avant, vous devez obligatoirement faire connaître vos intentions, soit celles de ralentir, de virer ou d’arrêter. Omettre de se plier à cette pratique peut entraîner de fâcheuses conséquences pour ceux qui vous suivent. À titre d’exemple, mon camarade et moi suivions une dame, débutante, qui, sans avertir, a décidé d’arrêter dans une pente. Il a évité l’accident de justesse.  Des exemples de ce type, j’en aurais des dizaines à raconter.  Toutefois, il ne faut pas perdre son sang froid et engueuler le fautif, surtout s’il s’agit d’un nouvel adepte du vélo.  Au contraire, il faut l’éduquer, poliment, lui faire comprendre que sur deux roues comme sur quatre des règles de conduite s’appliquent.  On trouve facilement la nomenclature des signaux à vélo en ligne.

En tant que cyclistes, nous partageons tous une même passion.  Nous partageons aussi, probablement, une vision d’un monde moins pollué, d’une santé collective améliorée et, je dis ça en souriant, un fantasme de routes moins encombrées. Or, si les motocyclistes se font un devoir d’en saluer d’autres sur la route, j’estime que les cyclistes devraient toujours en faire autant. Pourquoi? Par simple reconnaissance d'une passion commune et par politesse. Bien sûr, il peut arriver de le voir à la dernière seconde, donc de ne pas avoir le temps de le faire ou même de réagir.  En revanche, je ne compte plus le nombre de fois où j’en ai salué sans même que l’on m’accorde un regard ou, pire encore, qu'on me regarde droit dans les yeux sans faire le moindre effort pour retourner la politesse. Ça m’énerve, ça m’indispose, ça me hérisse, je n’y peux rien. SALUER PEUT SE LIMITER À UN SIMPLE HOCHEMENT DE TÊTE!

Par ailleurs, tous les cyclistes ne naissent pas égaux. Certains sont plus en forme, possèdent de meilleures montures ou sont carrément plus compétitifs, à l’égard d’eux-mêmes ou des autres. Or, je pousse la note en saluant quelqu’un que je dépasse, ne serait-ce que pour lui faire sentir que ses efforts sont appréciés et que je ne souffre pas du syndrome qu’une amie qualifiait de syndrome Lance Armstrong, qui veut dire du besoin compulsif de doubler un autre cycliste, coûte que coûte.  Tout comme, d’ailleurs, je demande la permission de suivre un cycliste pour profiter du drafting, autrement dit du fait qu’il perce l’air en avant de moi me permettant d’économiser de l’énergie.  Si nous faisons bon ménage, je propose d’alterner s’il ou elle le veut bien. 

Enfin, il est aussi de mise d’offrir de l’aide à un cycliste éprouvant des difficultés.  Une simple crevaison peut représenter un défi de taille pour un nouvel adepte.  On peut en profiter pour les éduquer sur l’art de la réparer et l’importance d’avoir un sac de selle contenant les outils essentiels.  Plusieurs remettent aux calendes grecques l’achat d’outils ou d’accessoires, ce qui me surprend toujours lors de la vente d’un vélo.

Bref, en toutes circonstances la politesse est de mise.  À vélo, elle l’est autant, sinon plus, pour des raisons de sécurité ou de savoir-vivre.