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LE CYCLISME COMME THÉRAPIE

  • Publié le
  • Par Jaque Parisien
LE CYCLISME COMME THÉRAPIE

Quand on est jeune, l’horizon des possibles est large, à perte de vue, du moins en apparence parce que la jeunesse sans exercice, sans constance, sans effort ne garantira pas à elle seule une bonne forme physique ou une santé de fer.

VÉLOBLOGUE #3

JUIN 2021

LE CYCLISME COMME THÉRAPIE

C’est connu : quand va la santé, tout va. Quand on est jeune, l’horizon des possibles est large, à perte de vue, du moins en apparence parce que la jeunesse sans exercice, sans constance, sans effort ne garantira pas à elle seule une bonne forme physique ou une santé de fer. Toutefois, jeune, quand on s’y met, le corps opère des merveilles, et vite! Mais qu’en est-il quand la vingtaine verse dans la trentaine? Puis dans la quarantaine, voire dans la soixantaine? Passez-moi ce bond de vingt ans, le temps passe si vite! Peut-on conserver le même rythme d’activités? Maintenir le même niveau d’efforts?

Je crois que vient un temps où il faut être à l’affût des signes que notre corps nous transmet. Plus nous vieillissons, plus notre corps change, notre endurance diminue tout comme notre seuil cardiaque. Nous devons donc adapter nos attentes aux limites imposées par le temps. Ça ne veut pas dire que l’âge nous empêche de pédaler, on n’a qu’à penser à Marinoni[1] ou à Robert Marchand[2], ce cycliste centenaire décédé récemment, et tant d’autres dont les exploits prouvent le contraire; ou encore à ce chiasme (figure de style en littérature) que l’on retrouve sur les posters un peu partout : «On n’arrête pas de pédaler parce qu’on est vieux, on est vieux parce qu’on arrête de pédaler».

La bonne santé n’a pas d’âge. Si on souffre de fatigue chronique, si notre humeur se déroule et se rembobine comme un yoyo, si notre vision du monde est teintée en bleu, il faut en chercher la cause. Or, on sait que le stress et le manque d’exercice sont souvent à la source de bien des maux, autant psychologiques que physiques. Or, sur ces deux plans, le cyclisme est un sport extraordinaire. On peut y aller à notre rythme, lentement mais sûrement, «Party Pace» comme dirait un «vlogueur» de YouTube, ou à fond de train en grimpant jusqu’au belvédère.

Ce sport, ou ce loisir si vous préférez, ménage les articulations et l’effort exigé peut varier : il peut faire appel à l’endurance, quand nous dévorons kilomètre après kilomètre, ou aux intervalles, quand nous sprintons pour ensuite ralentir la cadence. Mais ce n’est pas tout. Les cyclistes le savent bien, il faut grimper les côtes, exercice épuisant s’il en est un et décourageant quand on s’y mesure pour la toute première fois. Je me souviens parfaitement bien d’avoir perçu le boulevard du Plateau, en direction du boulevard d’Europe, comme un Mont Everest: arrivé tout en haut, j’étais vidé. 

Ou encore, c’est la vitesse qui grise, c’est de sentir la mécanique de notre corps épouser celle de notre monture et d’entendre le ronronnement des pneus roulant sur l’asphalte, sorte de mantra routier que seul un cycliste peut apprécier. Ou si c’est sur le gravier, ce mantra se transforme en cric, crac, croc, tout aussi stimulant qu’éprouvant. L’effort sollicite tous les muscles en-deçà de la ceinture et même un peu ceux au-delà. Bref, il faut trouver son rythme, sa cadence, en faire beaucoup ou un peu moins, le résultat sera toujours le même : excellent. Et, à ne pas négliger non plus, il augmente notre estime de soi.

Après tous ces efforts, récompense s'il en est une, il y a la pause café, le recul, l’arrêt, qui permet de réfléchir et de se dire combien il fait bon vivre, de se sentir vivant, combien chanceux nous sommes de pouvoir bouger en toute liberté.  Le vélo, pour moi, c’est la vie, c’est une philosophie de vie et je la prêcherai à tous ceux qui voudront bien l’entendre.

 

[1] http://veloptimum.net/Encyclo/P/GMarinoniRecord80.htm#:~:text=En%202012%2C%20%C3%A0%20l'%C3%A2ge,Tony%20Girardin%2C%20lanc%C3%A9%20en%202014.

 

 

[2] https://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/deces-du-cycliste-robert-marchand-a-109-ans-il-faisait-encore-20-minutes-de-velo-par-jour-il-y-a-une-semaine-22-05-2021-I66F2C2ORVFAVOBB3VSORAOXKE.php