LE SALON DU VÉLO DE GATINEAU-OTTAWA ÉDITION 2023: UN RETOUR AUX SOURCES
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- Par Jaque Parisien
La troisième édition du Salon du vélo de Gatineau-Ottawa a eu lieu du 10 au 12 mars et s’est tenue au Palais des Congrès. Tous se demandaient comment réagirait le grand public amateur de cyclisme après un hiatus de deux ans à cause des restrictions et, encore plus maintenant, à cause d’une sorte de retour à la normale après deux années folles de ventes et de pénuries. C’est donc pour ça qu’on m’a demandé d’y participer en tant que conseiller et, bien sûr, j’ai accepté sans hésiter et avec grand plaisir.
Pour moi, c’était une sorte de retour aux sources puisque pendant trois ans j’ai ou bien répondu à vos appels chez Vélozophie ou bien je vous ai rencontré en boutique, question de parler vélo et vous en vendre un si tel était votre désir. Oh! Je précise tout de suite que si je ne travaille plus en boutique, à temps partiel, c’est que, voyez-vous, l’achalandage est à son plus fort l’été, justement au moment où je m’absente de plus en plus, voire souvent, pour vivre des aventures sur deux roues. Avec l’âge, l’urgence se faisait sentir et je ne pouvais pas l’ignorer sans risquer de le regretter. Bref, lors du Salon, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais la simple idée de pouvoir parler vélo avec vous m’enchantait. Vous avez répondu à l’appel.
Dès la première journée du Salon, soit le vendredi, vous vous êtes présentés en grand nombre. J’ai particulièrement aimé parler de vélo de gravelle, entre deux bouchées de pomme, des avantages et désavantages du plateau unique, par exemple. Vous m’avez aussi posé des questions sur le bikepacking et le vélo-tourisme. S’il s’agissait de questions touchant le vélo de montagne, je vous renvoyais vers Marc-Antoine, un des copropriétaires, car il pouvait vous répondre beaucoup mieux que moi qui n’en ai jamais fait. Encore que je n’exclue nullement l’idée de me procurer un «hardtail», un vélo de montagne avec une suspension avant, mais pas en arrière. Voyez-vous, dans un avenir pas si lointain, ce type de vélo pourrait devenir un incontournable, car mes plans de voyage pourraient déboucher sur des routes où les pneus plus larges et une suspension sont fortement recommandés. À suivre…
Lors de ma deuxième présence, soit le dimanche, vous étiez toujours au rendez-vous. Nutrition, gravelle, et, pendant toute la durée du Salon, ce qui m’a frappé, c’est votre intérêt marqué pour le vélo électrique. Même si à soixante-sept ans j’arrive encore à pédaler et à grimper sans trop souffrir, bien au contraire, je ne rejette pas l’idée du vélo électrique pour mes «vieux jours», donc je comprends l’engouement des gens pour ce type de vélo, surtout si on ne pédale pas aussi souvent qu’un passionné comme moi ne le fait. Je dis ça sans prétention. Je connais un tas de cyclistes qui roulent tout autant sinon plus que moi. Mais force est d’admettre que la moyenne des gens de mon âge ont réduit leurs activités ou ne s’y adonnent qu’occasionnellement. Pour moi, ce n’est pas seulement une activité, c’est une philosophie, un mode de vie. Comme on dit chez nous, «j’en mange».
Enfin, et je me dois de le dire, j’ai été étonné de constater que plusieurs des boutiques de la région brillaient par leur absence. Oh! Que mes camarades des autres boutiques ne l’interprètent pas mal, préparer un Salon, c’est du boulot ça! Puis, comme je l’ai mentionné, on ne savait pas trop à quoi s’attendre. En revanche, une saine compétition est toujours la bienvenue en affaires et, autant pour moi que pour vous, la possibilité de comparer les marques, les modèles, le caractère propre de chaque boutique ne peut que vous avantager dans la mesure où votre choix sera plus éclairé. Personnellement, je trouve que le Salon du Vélo est l’endroit idéal pour faire valoir son personnel et sa marchandise. Enfin, disons que cette édition du Salon comportait une piste d'essai pour les vélos. Wow! Alors là, chapeau! Je pouvais vous accompagner et vous pouviez essayer un vélo sans que ni vous ni moi ne nous inquiétions de les salir ou de chuter sur une surface glacée. Bravo aux organisateurs pour cet ajout.
Parler de vélo avec vous, vous accompagner vers la piste d’essai, comparer nos voyages ou discuter de nos projets à venir, tout ça m’a rappelé combien ce contact direct avec la clientèle me manque. Mais bon. On ne peut pas ménager la chèvre et le choux, comme on dit. Si j’ai aimé renouer avec vous, je ne peux négliger le cycliste vieillissant aux nombreux projets de voyage. C’est ce dernier qui l’emporte.