L'HABIT FAIT-IL LE MOINE
- Publié le
- Par Jaque Parisien
Tout compte fait, comme mon ami me le répète constamment, l’habit ne fait pas le moine, j’en conviens: apparence n’équivaut pas à performance.
On connait tous le dicton, l’habit ne fait pas le moine. Autrement dit, la qualité du vêtement, ou la griffe, ne révèlent rien de la qualité de la personne ou de ses aptitudes. Bien sûr, on l’utilise surtout pour les vêtements de tous les jours, que ce soit pour le travail ou les sorties. En vélo, on n’y échappe pas. Il faut quand même enfiler des vêtements appropriés pour ce type d'activité et là tout est possible. Voyez-vous, que l’on pratique le vélo de montagne, de route, de gravier ou tout simplement le vélo comme moyen de transport, les fabricants essaient par tous les moyens de nous convaincre du bien-fondé d’investir dans des vêtements spécifiques. Mais qu’en est-il vraiment? Est-ce que ça en vaut la peine?
Règle générale, si on utilise son vélo pour aller travailler, et ici je pense au vélo hybride, je vous dirais que tout est permis. Des pédales plates ne nécessitent pas de chaussures particulières à moins que vous n’optiez pour des pédales à cales. Shorts, jeans, manteau de pluie, au cas où, ou plus chaud au besoin, t-shirt, espadrilles, bref, des vêtements puisés à même votre garde-robe peuvent suffire pour vous rendre à bon port. Par contre, si votre trajet fait plus de quelques kilomètres, un short comprenant un chamois est sans doute un bon investissement, sinon la selle peut causer un inconfort qui taxe le plaisir de la randonnée. Si l’idée d’un short en lycra, moulant, vous indispose, il existe des caleçons équipés de chamois que l’on peut enfiler sous un short ordinaire ou un jeans, par exemple.
Là où ça se complique, c’est lorsqu’il s’agit de vélos de route, de montagne ou de gravier. En effet, si on investit dans ce type de vélo, c’est qu’on envisage de longues sorties où on tient compte de la vitesse, donc de l’aérodynamisme, ou on envisage des randonnées plus techniques nécessitant un maximum de confort. Or, il existe des gammes de vêtements spécifiques, dont les fameux shorts en lycra, les maillots moulants avec poches à l’arrière, ou encore des shorts de vélo de montagne, des chaussures, des protège genoux et j’en passe. Comprenez qu’à ce stade-ci, on dépasse l’aspect esthétique du vêtement pour verser dans l’aspect nettement plus pratique ou sécuritaire. Là où le bât blesse, ce sont les coûts. Je peux vous dire que l’on trouve du moins cher jusqu’au carrément dispendieux.
Dans l’ensemble, si on ne veut pas payer trop cher, on peut trouver de tout en ligne ou même dans des magasins comme Costco. On trouve souvent des offres alléchantes sur les réseaux sociaux pour des vêtements de cyclisme de fabrication chinoise. Je n’ai rien contre, je vous le dis tout de suite, car souvent les vêtements beaucoup plus cher, donc griffés, sont fabriqués en Chine. Toutefois, les compagnies haut de gamme comme Assos, Rapha, MAAP, Le Col, Castelli et autres spécialistes assurent un contrôle de qualité exceptionnel et leur politique de retour est sans faille. Ce n’est pas le cas des fabricants plus obscurs, expérience à l’appui encore une fois. Je me souviens d’un maillot commandé qui vraiment ne valait pas le prix payé et que je n’ai jamais pu retourner tellement le service à la clientèle était pitoyable. Plus près de nous, de bons produits à un prix généralement plus abordable comme Garneau et Sugoi se retrouvent en boutique, donc on peut les essayer avant de les acheter.
Tout compte fait, comme mon ami me le répète constamment, l’habit ne fait pas le moine, j’en conviens: apparence n’équivaut pas à performance. Il n’en demeure pas moins que pour certains, comme pour moi, investir dans un vêtement de haute qualité ajoute au plaisir de rouler. Des chaussures de qualité, un beau kit épousant les couleurs de notre vélo ou répondant à nos préférences, des manteaux de pluie en Gore-Tex, tout ça peut coûter extrêmement cher. Par contre, la qualité et le confort sont au rendez-vous. Tous les goûts sont dans la nature, à chacun d’y trouver les siens.