PETIT TRAIN IRA LOIN, L’EFFET CENDRILLON ET UN OASIS
- Publié le
- Par Jaque Parisien
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Là où tout change pour le mieux, c’est à partir de Rivière Rouge. De là jusqu’à St-Jérôme, la piste est superbe et le nombre de cyclistes augmente substantiellement. Bref, si vous n’avez jamais roulé ce «rail trail» bien de chez nous, n’hésitez pas.
Le titre pique votre curiosité? Tant mieux, c’est un peu le but. En fait, trois titres pour trois parties de ce blogue, toutes en lien avec mon plus récent voyage à vélo d’environ 700 km en huit jours, sans compter les 1 300 précédents. Encore une fois, j’ai été chanceux, car je n’aurai roulé sous la pluie, une pluie fine, que quelques heures seulement. Et, au contraire de David Desjardins dans son plus récent blogue, La route des demis-civilisés, je n’ai pas une seule fois eu maille à partir avec des enragés de la route.
Le P'tit Train du Nord
En toute franchise, je n'avais jamais roulé sur la piste du P’tit Train du Nord. Ça faisait partie de ma liste de souhaits. Je me suis donc décidé à remédier à cette lacune et me suis lancé dans l’aventure. De Masham à Messines, en passant par Mont-Laurier, Nominingue, Mont-Tremblant, St-Jérôme, puis ensuite Rigaud et Alfred pour enfin revenir à mon point de départ, ce court périple m’a permis de découvrir une région que je connaissais plus ou moins bien et d’expérimenter le voyage à vélo en solo. Laissez-moi vous dire que j’ai adoré. Quand on voyage seul, il semblerait que les gens soient plus facilement portés à vous aborder, à vous poser des questions, à discuter avec vous. Ce fut mon cas. À cause de mon âge? Je ne pourrais le garantir, même si, entre vous et moi, on m’a souvent posé la question, poliment.
Revenons au P’tit Train du Nord. On dit souvent que la portion partant de Mont-Laurier est moins intéressante. J’avoue qu’il n’y a pas grand chose à voir sinon de la forêt, dense. La piste, quant à elle, est de qualité inégale pour cette portion. Fissures et «vagues» font en sorte que vous ne pouvez presque jamais maintenir une vitesse de croisière. Mais à d’autres endroits, elle est superbe. Est-ce que ça vaut le coup de partir de Mont-Laurier? Oui, définitivement, surtout qu’à chaque, oh, je dirais à chaque 10 kilomètres, vous retrouvez un abri en forme de gare où vous pouvez vous reposer ou vous abriter en cas de pluie.
Par ailleurs, on peut s’arrêter à peu près n’importe où car on trouve de tout: motels, hôtels et campings sont nombreux. J’ai même loué une micro-maisonnette pour moins que rien à Nominingue. Bon. C’est minimaliste à souhait, mais ça c’est moi. Pas besoin du grand luxe ou d’un hôtel cinq étoiles pour y trouver mon compte. L’emplacement, bien situé à la gare de Nominingue était près de tout. Là où tout change pour le mieux, c’est à partir de Rivière Rouge. De là jusqu’à St-Jérôme, la piste est superbe et le nombre de cyclistes augmente substantiellement. Bref, si vous n’avez jamais roulé ce «rail trail» bien de chez nous, n’hésitez pas.
L’EFFET CENDRILLON
Toujours en lien avec mon voyage, on pourrait se demander ce que vient faire Cendrillon dans mon blogue. Qu’arrive-t-il à Cendrillon? Vous vous souvenez? Eh bien oui, au glas de minuit, elle quitte précipitamment le bal au point d’en perdre une chaussure dans sa fuite. Toutefois, le Prince Charmant, lui, se charge de la retrouver grâce à cette chaussure perdue. Il la lui remet et tout finit bien. Dans mon cas, croyez-le ou non, je me suis arrêté au camping du Lac Lafontaine Parkbridge de St-Jérôme pour une nuitée de camping. Mal m’en pris. D’une part, et je n’étais pas au courant, il y avait un «party» pour je ne sais quelle raison et j’ai eu droit à une tonitruante musique jusqu’à… 23 h 15! Moi qui venais de rouler fort et qui étais fatigué, j’ai dû attendre la fin des festivités pour dormir un brin. Oh! j’avais préalablement essayé, mais des jeunes, car je les ai entendus rire, avaient trébuché dans les cordes de ma tente. Je pensais. Ce n’est que le lendemain matin que je me suis aperçu qu’on m’avait volé une chaussure de vélo, une, pas deux, une. J’ai cherché la disparue partout sur les terrains adjacents, même dans les poubelles, mais ne l’ai jamais retrouvée. Une chance que j’avais des chaussures d’eau et que j’avais des pédales à cale d’un côté et plates de l’autre, sinon… Bref, je comprends Cendrillon. J’ai fui moi aussi le lendemain matin, mais aucun Prince Charmant ne m’a rappelé pour me dire que l’on avait retrouvé ma chaussure. Soyez avisés. Gardez vos chaussures près de vous, au cas où.
UN OASIS
Tous les campings ne naissent pas égaux. Croyez-en mon expérience. Plus souvent qu’autrement, on vous accueille nonchalamment, on vous fournit une carte des lieux et à vous de trouver votre terrain. Si je me suis généralement bien tiré d'affaires, sauf à St-Jérôme, et j’ai campé plus souvent que je n’ai loué une chambre de motel, je me dois, en n’en retirant aucun avantage particulier, de mentionner Harmony Resorts situé à Alfred en Ontario. Tout d’abord, l’accueil chaleureux de Kimberly Weber-Cadieux la plaçait déjà une coche au-dessus des autres. Elle m’a même conduit, elle dans son kart et moi la suivant à vélo, jusqu’au terrain qu’elle m’avait réservé. Faisant preuve d’une délicatesse et d’une gentillesse hors du commun, elle m’a même attribué un espace situé tout près des douches et des toilettes. J’en étais tout reviré. Et la propreté mes amis, la propreté, incroyable! En passant par les douches, les toilettes, les lieux dans l’ensemble, je n’ai jamais séjourné dans un lieu aussi propre. L’emplacement est superbe aussi. En fait, j’ai tellement aimé que je me promets d’y retourner pour un trois jours de «bikepacking». Oui, Kimberly, que je remercie encore chaleureusement, m’a gagné par sa gentillesse et son sens des affaires. Si vous envisagez un séjour dans ce coin-là, allez séjourner chez elle, vous ne le regretterez pas.
Voilà. Je suis de retour et envisage d’autres aventures avant la fin de l’été. Ça reste à voir et ce sera selon mon budget. Mais si ce n’est pas cette année, ce sera l’été prochain. J’ai tellement de projets de voyage à vélo et si peu de temps, me semble-t-il. Mais la vie bonne, c'est comme ça. Elle passe à vive allure et vous devez enfourcher votre vélo dès maintenant pour n’en rien manquer.